Le guide touristique de Rome

Photo du Forum Romain

Localisation

Situé près du Tibre, entre les collines du Capitole et le Colisée, le Forum Romain est un vaste espace regroupant de nombreuses ruines de l’époque romaine. A l'origine, la vallée du forum était un terrain marécageux, puis servit comme nécropole pour les villages des collines environnantes.

C’est vers 600 av JC, sous le règne du roi étrusque, Tarquin l'Ancien, que le terrain fut drainé et que le Cloaque Massima fut construit, pavé de terre battue qui devient le centre de la vie citadine. Les edifices présents aujourd'hui ne sont pas tous de la même époque.

Le forum devient progressivement le centre de la vie urbaine et le lieu de réunion habituel des Romains.

En effet, il est le centre économique, politique, judiciaire, financier et religieux de Rome durant plus de douze siècles.  

Dans l'antiquité, ce forum est un lieu de rencontre ou l'on peut trouver la population mais aussi de nombreux marchands, des usuriers et des vendeurs d'esclaves. Ce forum est une place publique ou les citoyens se réunissaient pour marchander, traiter d'affaires politiques ou économiques. Il est traversé par la Via Sacra, la voie conduisant à la colline du Capitole, itinéraire des cortèges de généraux triomphants.

 Les monuments du forum

Quelques exemples :

L'arc de Titus 

Cet arc été construit en l'honneur de Titus, divinisé après sa mort, et son père Vespasien, par son frère et successeur Domitien. Il commémore le triomphe que Vespasien et Titus remportèrent en Judée en 71 apr. JC. 
C'est un monument à une arcade qui mesure 5.40 mètres de haut. Les reliefs qui le décorent représentent le triomphe de Titus avec la déesse Rome, des Victoires ailées et Titus conduisant un quadrige, suivi des personnifications du Sénat (un homme en toge) et du Peuple Romain (un jeune homme torse nu).

À l’intérieur de l’arche, des reliefs narrent la campagne victorieuse. Sur un côté ils représentent des soldats portant le butin pillé au Temple de Salomon, dont le fameux chandelier à sept branches, emblème du judaïsme et les trompettes du temple, prestigieuses prises de guerre.

Titus, sur un aigle est représenté en apothéose, coiffé de lauriers.

L'inscription figurant sur l'arc peut se traduire par : « Le sénat et le peuple romain pour le divin Titus Vespasien, Auguste, fils du divin Vespasien. » 

Le temple de Vesta 

 Ce temple était le foyer public de la citoyenneté. A l'intérieur brûlait en permanence un feu sacré symbole de l'immortalité de Rome, entretenu par les Vestales. En effet, leur rôle était de garder en permanance le feu sacré du temple. Celles-ci  étaient recrutées très jeunes, entre 6 et 10 ans, dans les familles patriciennes, puis plébéiennes. Cependant, celle qui manquait à son voeu de chasteté était enterrée vive.

 Le sanctuaire se dressait sur un podium circulaire revêtu de marbre, entouré de colonnes corinthiennes et recouvert d'un toit conique percé d'une ouverture centrale. La tradition veut que l'édifice soit de forme circulaire pour rappeler les simples huttes d'argile formant les premiers temples. C'est un des plus anciens sanctuaires de Rome.

La cella est fermée, vingt colonnes engagées décorent son mur extérieur. On y accède par une porte orientée vers l'est qui rappelle le lien entre le feu sacré et le Soleil, considéré comme source de la vie. À l'intérieur de la cella, une cavité en forme de trapèze de 2,40 mètres de côté est aménagée dans le podium. 

La basilique Emilienne

La basilique a été construite en 179 av J.C par les censeurs Marcus Aemilius Lepidus et Marcus Fulvius Nobilior. Mais elle a été plusieurs fois modifiée depuis. Ses ruines sont encore visibles aujourd'hui. Comme toutes les basiliques antiques, elle n’avait pas de fonction religieuse, mais des fonctions judiciaire, politique et économique : on y traitait en effet les affaires et on y rendait la justice. Il s'agit de l'unique exemple de basilique républicaine. Son état actuel date du Ier siècle apr. JC. Derrière la façade se trouvaient des boutiques abritant des changeurs et des banquiers

Les Rostres

Les rostres sont les tribunes où les orateurs tels que Cicéron haranguaient la foule, toujours prête à manifester son mécontentement, participait activement à la vie politique. Un orateur est une personne qui  se sert de la démagogie pour mieux manipuler les autres.

Il y a la présence d'un hémicycle en marbre auquel on accédait par un escalier. Le nom de la tribune vient des éperons en bronze, ou rostres, pris aux navires ennemis. C’est sur la tribune des Rostres que l’on déposa le cadavre de César pour la veillée funèbre, devant le peuple rassemblé sur le Forum et que furent exposées les mains et la tête de Cicéron, sur l’ordre d’Antoine, en 43 av. J.-C.

Le temple de Castor et Pollux

Ce temple est dédié au culte des jumeaux Castor et Pollux (les Dioscures). Ce sont les jumeaux les plus célèbres de la mythologie romaine. Il sont les fils de Zeus et de Léda. Selon la légende, les demi-dieux jumeaux seraient apparus sous les traits de cavaliers pour guider les romains lors d'une bataille contre les Latins, et auraient fait boire leurs chevaux à la fontaine du Forum, après avoir annoncé leur victoire. Le temple construit au Ve siècle av. JC. pour rappeler cette victoire est le symbole du succès militaire romain. Il abritait aussi le bureau des poids et mesures, et des ventes d'esclaves se déroulaient devant le temple.

Aujourd'hui, il reste 3 colonnes de ce temple , elles sont d'ordre corinthiennes. Ces colonnes viennent d' une reconstruction vers l'an 6.

La Curie

Commencée par Jules César, elle fut achevée par Auguste qui l'inaugura en 29 av J.C.

Dans l'Antiquité, c'était le siège des assemblées du Sénat à l'époque républicaine, et un édifice consacré où les augures communiquaient les dispositions favorables ou défavorables des dieux. 
La première Curie fut construite sous le roi Tullus Hostilius sur le Comitium (centre politique).

Au VIIe siècle après J.-C., la Curie est transformée en l’église Sant Adriano par le pape Honorius Ier.

Au début d'une réunion du Sénat à la Curie, le 5 mars de l'an 44 av. J.-C., il n'y a que César qui est visé. Il reçoit 23 coups de poignard et le dernier coup vient de son fils.