Les Musées Capitolins : Section sculptures
Localisation
Les Musées capitolins se situent sur la place du Capitole à Rome. Ils datent de 1471 lorsque le pape Sixte IV donna au peuple de Rome quelques statues en bronze, ils sont considérés comme les plus anciens musées publics du monde.
Les collections des Musées capitolins sont exposées dans le Palais des Conservateurs et le Palais neuf, les deux bâtiments qui se font face de chaque côté de la place du Capitole qui se termine au fond par le Palais des Senateurs.
Les deux bâtiments sont reliés par une galerie souterraine qui abrite la Galleria Lapidaria et mène à l’ancien Tabularium, dont les arcades monumentales s’ouvrent sur le Forum Romain.
C’est dans ce musée qu’est conservé l’original de la statue équestre de Marc Aurèle.
Quelques sculptures à voir dans ces musées
La Louve Capitoline - Ve siècle av J.C
Cette sculpture en bronze date du Moyen-Âge, et mesure 75 cm de hauteur et 114 cm de longueur. Elle représente un épisode de l'histoire légendaire de Romulus et Rémus. On raconte que Romulus et Rémus étaient des jumeaux qui ont été sauvés par une louve et élevés par un berger. Selon la légende, Romulus serait ensuite devenu le roi de Rome.
Placée au centre de la salle, la Louve est le symbole de la ville. Elle est Parvenue au Capitole avec la donation de Sixte IV, et est d'abord placée sur la Façade du palais du XVe siècle, pour être ensuite transportée à l'intérieur, à la faveur des travaux de Michel-Ange. Les deux jumeaux, que certains attribuent à Pollaiolo, ont été ajoutés à cette époque, transformant ainsi l'ancien symbole de la justice du Latran en"Mater Romanorum".
Cette œuvre, qui au début n'avait probablement aucun lien avec la légende des origines de Rome, a été créée dans un atelier étrusque ou de Grande Grèce, au Ve siècle avant J. -C.
Statue de Centaure jeune - 117/138 d.c
Cette statue de marbre noir foncé signée par Aristeas et Papias a été retrouvée dans les fouilles exécutées à la villa Hadriana de Tivoli par le cardinal Furietti et acquise par Clément XIII, en 1765, pour les Musées capitolins. Elle mesure 136 cm.
Les centaures sont des êtres mi-hommes mi-chevaux qui sont fils d'Ixion. Ils doivent leur célébrité à la maîtrise du travail et à la rareté du matériau utilisé, un marbre prisé que l'on extrayait des carrières du promontoire du Cap Ténare, en Laconie. Certains détails anatomiques, ainsi que le rendu différent des visages, trahissent l'âge et les sentiments des deux centaures. En effet, le jeune est joyeux et joueur, le vieux malade et souffrant. Le rendu de la chevelure, de la barbe et de la queue trahit une recherche évidente des effets métalliques : on suppose donc que ces œuvres dérivent l'originaux en bronze.
Statue de la “Vénus Capitoline” D’après l’originel de Praxitèle - IVe siècle av. JC
Il s’agit d’une variante de la statue d’ Aphrodite créée par Praxitèle au IV siècle avant J.C. pour le sanctuaire de la déesse à Cnide.
Cette sculpture faite de marbre mesure 193cm. Elle a été découverte à proximité de la basilique de Saint-Vital autour de 1667-1670, elle fut acquise, puis donnée aux collections capitolines par le pape Benoît XIV, en 1752. C'est l'une des plus célèbres statues du musée, dont il existe de nombreuses copies. Elle représente la déesse Vénus-Aphrodite recueillie, sortant du bain nue, penchée en avant. Ses bras soulignent l'arrondi d'un corps à l'ossature fine, tendre et charnue, de manière à couvrir poitrine et bas-ventre. Sa jambe droite est fléchie en avant, le corps repose sur la jambe gauche. Sa tête est légèrement tournée vers la gauche et présente une chevelure à tresses, attachée par un nœud en rosette placé au sommet, qui retombent en boucles sur les épaules.
L'expression du visage paraît souligner une "absence", dont le rendu psychologique est souligné par les yeux petits et languides, et par la petite bouche charnue. Les chercheurs ont longtemps débattu la question de la datation de cette image de la déesse, ainsi que des copies qui l'ont suivie.
La Vénus capitoline peut cependant être considérée comme l'une des premières et des plus fidèles répliques du type originel, probablement destinée, comme toutes le représentations de ce genre, à décorer un complexe impérial particulièrement raffiné.